Dimanche 7 Septembre, Daniel Pomeret, Maire de Anse – Vice Président du Conseil Général du Rhône Arielle Krief, Déléguée Régionale du Comité Français pour Yad Vashem en présence de Stéphane Guyon, Sous Préfet de Villefranche/saône, inauguraient la stèle « Justes parmi les Nations », en présence d’un public très nombreux parmi lequel le Président de l’Amicale des Déportés d’Auschwitz-Birkenau.
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Tandis que la chorale entonnait le « chant des partisans » Charles Grobart, Fanny Rozenberg et Jacques Sperber, très émus se souvenaient…
Le Maire de la Cité, dans son discours, citait le nom des familles héber­gées soulignant ; « l’importance de retracer ces histoire familiales tragiques mais aussi les quelques fins heureuses, qui grâce à des familles ansoises, ont permis que pour certains, il existe un salut ».
Il rappelait également la réponse du Maire de l’époque, Jean VACHER, « affirmant à la Kommandatur de Lyon ordonnant le recensement des Juifs du département fin juillet 1944, qu’il n’y en avait aucun sur sa commune ».
Nommant les dix familles hébergeantes, « qui en secret et dans le plus profond désintéressement, ont garanti, au pays des Droits de l’Homme, la survie de quelques uns, selon les valeurs de notre pacte laïque et républicain : liberté, égalité et fraternité, il concluait ainsi : « cette stèle « Justes parmi les Nations » en est le symbole pour les générations à venir ».
Arielle Krief rappelait la cérémonie du 18 janvier 2007 au cours de laquelle le Président de la République, monsieur Jacques Chirac, donnait une place légitime aux 3771 « Justes » reconnus par l’Etat d’Israël dont 645 en Rhône Alpes associant à son hommage tous ceux restés anonymes. « Bravant les risques encourus, ils ont incarné l’honneur de la France, ses valeurs de justice, de tolérance et d’humanité ».
Elle exposait à la connaissance du public l’histoire de ces « Justes parmi les Nations ». Un titre qui représente la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Elle rappelait également les chiffres : « en France 76 000 juifs, dont 11 400 enfants furent déportés. Seuls 2550 revinrent, aucun enfant ne se trouvait parmi eux » puis, évoquant les évènements inquiétants récents, elle posait la question :
« Les Juifs de France auront-ils encore besoin des Justes au 21e siècle ? »
Les enfants du Conseil Communal des Jeunes lurent à tour de rôle une strophe du magnifique poème de Albert Pesses, « Badge ». Dans son discours le Sous Préfet Stéphane Guillon, quant à lui, joignait dans une pensée commune, la récente cérémonie en mémoire des victimes civiles du bombardement d’Anse et celle de ce dimanche  : « parmi les victimes il y avait aussi des membres de famille juives qui avaient trouvé asile et protection à Anse ». Il rappelait aux générations confondues le courage de tous ceux qui avaient fait le choix de résister, pour conclure ainsi son propos : « ces moments nous rassemblent, nous rappellent collectivement les vraies valeurs de l’humanité qui doivent nous inciter à toujours veiller, aujourd’hui tout autant qu’hier car elles sont fragiles, à ce qu’elles demeurent vivantes ».
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L’Hymne national, la « Marseillaise », interprétée par la fanfare municipale, faisant vibrer les cœurs et clôturait cette émouvante cérémonie.